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Je crie comme je panse
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20 juillet 2006

Chapter 8: Football world cup with french accent

Money :  Un menu best of de l’heure

Job Opportunities :  brillant

Housewife level :  brillant

English level :  brillant les jours avec beau temps

Body-Building level :  Désespéramment sans brillance

Tourisme level :  brillant, excellente, lovely…

BZ’s guests :   15,5

Love :  brillant, excellent, lovely…and surtout lovely

 

 

 

Tout a commencé début juin en Ecosse et oui en Ecosse. Le fait est que sur cette île où le football est plus qu’une religion, il nous a été difficile d’oublier que la terre entière (et surtout l’Angleterre) allait entrer dans l’ère de la coupe du monde de football, j’ai nommée : «  Germany 2006 ». Ainsi, une fois la Saint-Valentin célébrée et la Pâques fêtée, les petits cœurs et autres œufs en chocolat se sont envolés pour laisser la place à ça :

England_or_St_George_Car_Flags


 










… et puis ça:

prod_5078
englandmug





england2006


noddingdog



Il s’agit bien en premier lieu du drapeau anglais qui s’est vendu dans toutes les tailles. Celui-ci pouvant discrètement ornée votre demeure ou votre automobile (le mieux étant un de chaque côté style voiture officielle) et enfin être brandi fièrement et humblement (servant également de châle pour les fraîches soirées d’été… les quoi ?). Donc les drapeaux ont envahis tout l’espace même la post office avait le sien ! Mais comme les drapeaux ne suffisent pas a couvrir un événement hautement médiatique et commerciale, Mark&spencer, le supermarché du coin et même les charity shops nous ont proposés le au kit complet du supporteur anglais, ce que l’on pensait être obligé de devenir… (Supporteur par kit ou kilt…)

 

car_flags_england

Effectivement après avoir vu dans des pubs écossais les premiers matchs lamentables de l’équipe de France on avait décidé de soutenir l’Angleterre. Le fait était que même si les bleus réussissaient à passer le premier tour ils n’iraient pas plus loin que les huitièmes de final, pensaient ont… et puis il y a eu la fabuleuse victoire contre l’Espagne puis ce fameux samedi 1er juillet où tout à basculé.

Toujours en attente de la défaite de la France et persuadé que l’Angleterre était notre équipe, j’ai accepté de travailler au théâtre ce soir là ! Ne commençant qu’à 18h30 j’ai eu la chance de voir le temps réglementaire du pathétique match où l’Angleterre affronta le Portugal mais pas la fin tragique, devant partir au taf, le timing était pourtant parfait… Bref, je m’habille, je me coiffe et je pars dans les rues d’Oxford, et là c’est l’apocalypse !

2114823060057837835VOPUBT_thLes rues sont désertes pas une seule âme qui vivent sauf… dans les pubs où toutes la population était concentrée… ça donnait vraiment une sensation étrange comme si la vie c’était arrêtée ou presque… Bref, j’essaie de voir par les vitrines l’évolution du match sachant que le meilleur signe indicateur est : un anglais une cannette de bière à la main beuglant de joie ou de désespoir. C’est assez similaire finalement ! La vie s’est arrêté certes mais moi je ne traîne pas trop non plus car j’ai une mission culturelle moi, celle d’accueillir les habitants qui pensent que le foot n’est pas le centre du monde dans un espace hautement créatif : le théâtre.

24086647J’arrive. Bien sûr le théâtre est désert. Je descends dans le sous-sol pour prendre officiellement ma vacation et là, mes chefs L. et L. sont scotchés à leur fauteuils de bureau écoutant le match via internet, le mot d’ordre est : on ne fait pas la réunion d’information avant la fin des penalty shots… whatever ! Je reste un peu à écouter puis je monte dans le hall car quand même j’ai une mission hautement culturelle, moi. Le hall est toujours désert… ok allons finir de supporter l’Angleterre… C’est quand même pas facile à suivre un match de foot commenter en Anglais à la radio, surtout quand les gens autour de vous sont tendus comme des strings… Bref, on connaît la fin, les deux équipes sont assez mauvaises et n’ont pas très bien compris le système simple de mettre le ballon dans le cage, mais l’Angleterre à ce jeu là a été plus mauvaise que le Portugal et c’est le drame (avec l’intonation des reportages de M6). Sachant que la France allait perdre contre le brésil dans deux heures… nous n’aurions bientôt plus d’équipe à supporter, so « Aller l’Ukraine ! »

defaitepic8498Cinq minutes après à peine la fin du match, ont retrouve un de ces mignons petits drapeaux de voiture sale et un peu déchiré gisant sur le route, à l’image de la douleur anglaise. But the show must go on. Pas trop chauvine ma superviser a laissée la radio dans leur bureau et m’a tenu au courant du score lorsque mes obligations hautement culturelles m’appelaient ailleurs. Henri, petit chouchou des anglais, tire, marque et fait gagner les bleus. A partir de ce moment c’est devenu officiel, nous devions soutenir la France.

 

Pour l’occasion, nous décidons d’aller voir la demi-finale dans un pub d’Oxford et là c’est le drame (toujours avec le même intonation). Horreur malheur des français, ici, en angleterre, aaahhhaaahhh ! Sans rire, pas l’ombre d’un portugais ou bien planquée sous les tables. Mais ce n’était pas des simple français comme vous et moi. Des français criant, hurlant, beuglant et peinturlurés de bleu, blanc, rouge juste un peu lourd ! No offense, vous êtes français, je suis française mais je dirais que vous êtes le crème de la nation. Sur le coup je me suis demandée si c’était le fait d’être dans un pays étranger qui poussait ses résidents francophone à un excès de nationalisme mais la réponse finale et non… à Paris c’était le même chose nous dirons que c’est juste le foot ! J’abuse un peu car je devais quand pas m’attendre à trouver les petits japonais des Ecoles de langues estivales venu par hasard voir la demi final de la world cup au Pub, soyons sérieux…

Le problème avec autant de français autour de soi c’est qu’il faut tout de suite faire beaucoup  plus attention à son langage. Du coup j’ai discuté avec mon voisin de table qui s’avérait être néerlandais et qui a cru un moment être passé de l’autre côté de la manche. J’aurais volontiers continué à discuter football et poésie© avec lui s’il avait réussi à ne pas me postillonner à la figure à chaque mot prononcé.

Outre des français en pagaille, il y avait aussi des françaises, no offense je suis du sexe féminin mais parfois les femmes devraient être interdit de football. Premièrement parce que ça crie dans les oreilles, deuxièmement parce que ça crie pour n’importe quoi. Le cri est un signe important. Si à un moment du match c’est chiant parce que ça joue à la passe à dix et que tu décides alors de discuter avec tes amis, alors le cri t’averti d’une action et focalise de nouveau ton attention sur l’écran. Là, ça criait tout le temps. Dès qu’un français effleurait le ballon ça criait. Sérieusement comment voulez-vous vous y retrouver. Et quand Zidane s’auto sélectionne pour le tire au but la salle se met à hurler : ZIZOU, ZIZOU… Ok Zidane a été un « héro » en 98 mais maintenant honeslty c’est un papy, il a quoi deux ans de plus que moi ?

Bref, match agité et le serveur a bien eu du mal à servir chips and onions rings. Imaginé un serveur anglais (qui en plus rien a quarré car ils ont perdu) dans une salle bondée, cherchant désespérément les numéros de table et essayé d’amener les plats à bonne destination sans se faire incendier par les supporters. Du coup entre chaque action il criait la commande pour savoir où aller et attendait la fin d’une deuxième action pour passer rapidement devant l’écran. Sans rire le mec a risqué sa vie toute la soirée. Finalement, comme tout le monde le sait la France a gagné et là ça vraiment crié dans tous les sens. Et à partir de ce moment ont a presque été obligé d’y croire un peu, sauf que la final avait lieu le dimanche à 20h (heure française), et que nous allons passé le week-end en France et que notre avion était censé décoller à 21h55. Docteur, y’a un soucis !

 

Pariszidane

Dimanche 9 juillet 2006.

Paris est en effervescence. Le pub a côté c’est rien, ça crie partout : « Zidane il va marquer, Zidane il va marquer ». Les tee-shirts et les drapeaux sont là même s’ils ne concurrenceront jamais avec l’angleterre !

Nous, nous quittons solidays où il annonce la retransmission du match sur écran géant pour Roissy Charles De Gaulle Terminal 1. On s’y prend un peu à l’avance pour être à 20h à l’aéroport avec l’espoir fou qu’il y aura bien une télé quelque part quand même ! A Heathrow y’en a partout ! Ça commence plutôt bien, la chauffeuse du car Air France est avec nous et semble très concernée. Elle ne perd pas de temps, elle veut, elle aussi, être rentrée pour le match. Le bus s’arrête au terminal 2, c’est beau, c’est moderne, y’a sûrement des télés ici.

 

cdg19h55 nous arrivons au bout du monde de Roissy près d’un horrible bâtiment gris d’un autre âge, j’ai nommé le Terminal 1. Nous nous précipitons dans le hall d’entrée, un coup d’œil à gauche, un coup d’œil à droite, rien pas de télé, pas de hurlements, rien, juste un horrible silence.

 

Nous nous ruons sur un agent d’information vêtu de orange « la télé la plus proche s’il vous plait ? » et là, une réponse plate et tiède « ah mais la retransmission du match c’est au terminal 2 ; uniquement » et elle ajoute qu’on a pas trop prendre le temps d’y faire un tour. Incroyable, pas possible, nous faisons un tour rapide et désespéré dans le terminal. Nous trouvons enfin un écran mais celui-ci diffuse uniquement Hippopotamus Canal. Arrggggg. Don’t panic. Essayons d’être rationnel. Nous embarquons dans deux heures, l’aéroport c’est la lose total et il y’a la France en finale de la coupe du monde de foot. Moment regardé actuellement par 80% de la population et on a rien de mieux a faire actuellement que de faire partie de ces 80%. Bon c’est l’heure du plan B. En ce moment le VCR à la maison enregistre la retransmission sur la BBC, faisons le black-out et optons pour une retransmission ultérieure et privée. A ce moment précis des mobiles sonnent, on entend des cris et des OUAAAIIIISSSSSSSS, ZIZOOUUUUU il a marqué. 1-0 OUAAAIIIIIISSSSS. Le block out est over. Je répète, le block ou est over.

Bon plan C, on s’enregistre et on voit. Grâce au nouvelle machine électronique on réussi à s’enregistrer tôt et rapidement. On demande alors à la charmante hôtesse des machines si on a le temps de faire un aller et retour au terminal 2 pour voir un petit crumble de ce match. Celle-ci, vraiment beaucoup plus charmante la précédente, je précise la pouf en orange, nous répond qu’il y a des télés dans chaque salle d’embarquement. Et c’est parti pour un autre spring à travers les couloirs de l’aéroport.

Ce coup-ci on ne nous a pas fait enlever les chaussures au détecteur. Un conseil, si vous voulez, à tout hasard, faire péter un avion ou un aéroport, choisissez le jour où le pays est en final d’une coupe du monde quelconque. Et ouais, tous les agents étaient focalisés sur ce petit écran de télé sur lequel bougeaient quelques mecs tapant dans ballon, entre autre ! Nous nous installons, il manque le bière et le cider never mind on a de l’Orangina, c’est déjà pas mal ! Tout s’arrange finalement et le timing devrait être parfait sauf que : petit 1 ces cons de joueurs ont trouvés le moyen de faire match nul et d’aller au prolongation et petit 2 que ces cons de la compagnie aérienne BMI (et ouais je balance) ont quand même trouvé le moyen d’être « on time ». Le seul jour où on apprécierait un petit delay, ils sont foutus de faire leur boulot !!!

Bon, c’est pas grave, on embarque. Même si le pilote n’est pas un mordu de foot, c’est un homme (enfin la plupart du temps), il doit bien être un peu concerné et doit bien y avoir une télé à la tour de contrôle. Enfin, si y’en a une ça me rassure pas tellement, le match sera bien fini à l’atterrissage ? Nous avons quitté en désespoir de cause la salle d’embarquement espérant néanmoins vivre un moment unique dans cet avion. J’imaginais déjà le pilote transformé en commentateur : « Ladys and Gentlemen : Penalty shots. France One point, France un point, Italy two points, Italie deux points ». Au lieu de ça, rien, juste un grand vide. Pendant 1 heure et 30 minutes nous sommes entrées dans un autre espace-temps. Un espace-temps où la coupe du monde de football n’existait plus. Just unbelievable et très relaxant. Une fois atteri, le pilot a annoncé, avec toute la sobriété british, la victoire de l’Italie et à fait part de toutes ses condoléances pour la France, enfin je veux dire qu’il était très sorry !

crazyfrogkickheadBref, on avait perdu et finalement rater qu’une défaite. Le mythe de 98 peut rester entier. En arrivant à la maison, on a pu apprécier le résumé de la BBC et connaître les détails de la ratatinade lamentale ! Et ouais « zidane il a tapé, Zidame il a tapé ». Payé je ne sais combien de menu best of de l’heure, devant je ne sais combien de consommateur de bic mac, le con il a foutu un coup de boule et c’est tout ce qui va rester !

Finalement, on en a fait tout un foin, beaucoup le premier coup d’envoi, un peu après car y’a eu matière a discuté et maintenant who’s care ? Effectivement, cela fait quoi un mois, deux mois, et tout le monde et déjà passé à autre chose et assez vite depuis longtemps. Décidément ce genre d’événement ressemble somme toute plus à une étoile filante qu’à un moment d’histoire et tant mieux ! La vie reprend alors son court normal… jusqu’à la prochaine fois.

 
Ps. : Le kit du supporter a été soldé à 70% et a fait le bonheur des petits japonais. Et ouais, Great souvenir pour leur passage in England in 2006 !





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