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Je crie comme je panse
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13 novembre 2006

Chapter 10 : Friend or not friend (ou erreur de timing)

Money :                           Up and Down

Job Opportunities :            Up, j’ai formée quelqu’un, moi and my poor english !

Housewife level :               Down, so boring

English level :                   Up, 4 & the better THE of the class !

Body-Building level :           Down, respire plus que je me muscle !

Tourisme level :                Up, Millenium stadium soon, whaouuuu

BZ’s guests :                    17,5

Fermeture du B&B :          4 month and a half

                                     Reste ouvert pendant les fêtes pour ceux qui n’ont ni famille, ni amis
 
 
Love :                             Up, up, up, up, up, up, up, up, up, up, up, up….
 

 

rd/friend 
noun

1. a person attached to another by feelings of affection or personal regard.

2. a person who gives assistance; patron; supporter: friends of the Boston Symphony.

3. a person who is on good terms with another; a person who is not hostile: Who goes there? Friend or foe?

4. a member of the same nation, party, etc.

5. (initial capital letter) a member of the Religious Society of Friends; a Quaker.

Synonyms 1. comrade, chum, crony, confidant. See acquaintance. 2. backer, advocate. 4. ally, associate, confrere, compatriot.

 

 

 A mon amie Kylie…

muppet_show___kylie_minogue___kermit_the_frog___especially_for_you

  

        Récemment, je me suis fait la réflexion suivante : je gravite autour de beaucoup de monde et de groupe différent, mais finalement aucune amitié réelle n’en émerge. Puis, il y a eu cette fête. Une french girl, collègue de bus de mon cher et tendre, nous a invité pour la deuxième fois consécutive à une party. L’année dernière cette fête avait un petit côté excitant parce que c’était la première fois qu’on sociabilisait à Oxford. Cette année le thème « chic & choc » imposait de la créativité vestimentaire ce qui, de sûr, nous rapproche du genre des soirées impersonnelles totalement foireuses. Ce fût le cas. Je me suis retrouvée assise sur le canapé à regarder tous ces gens, costumée pour la plupart, qui ne se connaissent pas forcément et que je ne connais pas d’ailleurs, à danser frénétiquement sur de la musique pas du tout émotionnelle. Alors, je me suis mis à penser (ça m’arrive) et je me suis demandé : « est-ce ça faire la fête, est-ceci être heureux ? ». Une autre question est venue « Pourquoi ne suis-je pas encore capable de me mentir suffisamment pour participer allégrement et apprécier à sa juste valeur ce type de soirée ? » et encore une autre (pas du tout dû à l’alcool) : « Passerais-je complètement à côté du bonheur humain ?». Mon cher et tendre est venu s’asseoir à côté de moi et ma réponse a été : non, il est là mon bonheur humain. Nous sommes partis.


dresssense13Fort de cette expérience et en ayant ras le bonbon des soirées où l’on rencontre que une ou deux personnes sympas (nombre complètement insuffisant par rapport à la quantité des gens présents !). J’ai décidé de faire quelques choses à la maison avec uniquement les gens sympas que l’on connaît à Oxford. Pour nous qui sommes un peu des ours, il nous a fallu beaucoup de courage pour lancer l’invitation. Et nous voilà partis pour une soirée sous le thème de « saucisson, vin&fromage ». Résultat des courses, pure coïncidence ou signe du destin, nos chers invités n’étaient, pour la majorité, pas disponible. C’est officiel, nous n’avons pas d’amis ! Seul le couple de Roumain répondait officiellement. Cependant, outre le fait que ni l’un, ni l’autre ne boive d’alcool, elle, très sympathique au demeurant, et le genre de personne chiante à recevoir. Qu’est-ce que j’entends par chiante ? Elle ne mange pas, tout ce qui est laitage, beurre, fromage, ne mange pas de viande à par le poulet et rejette pleins d’autres trucs que pour la peine j’ai oublié ! Pour le thème de notre soirée ça augurait plutôt mal ! Upset, nous avons annulée la soirée et la place j’ai « travaillée ». C’est seulement après l’annonce de l’annulation que nous avons eue des messages de sympathie et de désappointement. Serions-nous passé à côté d’une réunion d’amis potentiels pour une erreur de timing ! A présent on nous réclame du saucisson mais j’ai bien peur que l’envie ne soit complètement morte dans l’œuf et que cette soirée ne verra jamais le jour… ou la nuit !

  Le dictionnaire donne bien la définition du mot ami mais en aucun cas ne fourni la mode d’emploi. Je pense que c’est un peu comme pour toute rencontre. Il y a une question de feeling, mais aussi de fréquence et d’intensité. Au théâtre il m’a fallu près de dix mois pour rendre les relations plus simples. En effet, en venant que deux fois par semaine avec en plus mon esprit remplie d’analyses cinématographiques et n’étant pas assez fluent pour participer allègrement au conversation de couloir, je me sentais plutôt invisible. Je n’étais que de passage finalement, le concept valait pour eux, comme pour moi. Après l’été, beaucoup de « ushers » sont partis et nous nous sommes retrouvés plus que deux pour couvrir toutes les représentations de la semaine. Du coup, j’ai passé la moitié de mon temps dans ce théâtre, ce qui m’a rendu plus proche des permanents. A présent beaucoup de choses ont changées. Premièrement l’ambiance est plus légère, je fais même de l’humour en anglais (ça c’est le niveau 4+). Deuxièmement, j’ai vraiment l’impression de faire partie de l’équipe, je connais beaucoup plus de gens maintenant et surtout beaucoup plus de gens me connaisse. Tout cela reste cependant superficiel

Au club de gym je croise souvent les mêmes personnes dans certains cours. Certaines ont même l’air sympathique. Mais à vrai dire dans ce genre d’endroit il n’y a pas la place pour aller plus loin qu’un sourire aimable. Ça peut toutefois amener des situations rigolotes ! Il y’a une nana qui suit le même cours de Pilates que moi. Elle travaille dans une boutique d’herboristerie (ça reste très cohérent !). Un jour avec mon cher et tendre, à la recherche de Tarragon, nous sommes entré dans la boutique, et elle nous a accueilli très gentiment avec un large sourire. Je ne lui avais jamais parlé avant et pourtant il y a eu comme de la connivence. Oxford est en fait tout petit, je me rends compte que je côtoie énormément de monde, parfois je croise des gens dans la rue que je connais de vue mais je ne sais pas forcément d’où ! C’est ainsi, que lors d’une soirée j’ai bloqué sur une fille sans savais d’où je la connaissais ! Au final du club de gym, effectivement ce n’est pas toujours évident de faire la relation entre une personne et un jogging flottant !

          J’ai commencé à me familiariser avec ma classe d’anglais, j’ai arrêté de les appeler les autres et je les trouve même attachants. Cependant il y a beaucoup de brésiliennes, ce qui apparemment n’est pas pour déplaire à la gente masculine, mais ça créer une communauté à part. Mais je ne vais pas pour autant devenir copine avec la française, même si elle est originaire de Toulouse, qui vient d’arriver. J’étais tranquille pernard au milieu de mes sud américaines et mes petits chinois et voilà qu’elle vient foutre en l’air ma suprématie ! Même si avec elle la communication semble plus facile qu’avec les autres, qui parlent aussi bien anglais que moi, ce qui limite un peu les échanges, ben je n’ai pas envie de sympathiser. Je ne sens pas de feeling, j’aurais d’ailleurs plus envie d’aller boire un verre avec mes profs ! Je crois qu’une fois par semaine l’école organise une soirée dans un pub, si je décide d’être moins sauvage peut être que j’irais y faire un tour. Anyway, faute d’amis, il faut bien choisir son partner ou ses partners. J’entends par partner, la personne assise à côté de soi en classe et avec qui tu vas devoir travailler en paire ou en groupe. Un jour, comme exercice, j’ai dû relater une histoire qu’un de mes class mate m’avez racontée au préalable. Pendant cet échange je me suis demandé quelle langue j’étais entrain d’apprendre ! J’ai rien compris et du coup j’étais bien en peine de retranscrire l’histoire devant la classe. En général, tu te fais avoir une fois, mais pas deux ! 

            Ceci n’est néanmoins pas uniquement valable pour les cours de langue. Il y a un mois environ j’ai débuté un nouveau cours intitulé « Shakespeare Our Contemporary  à l’université d’oxford». Bossant pas mal au théâtre et n’ayant donc plus beaucoup de soirée peinarde, à juste me contempler sur mon canapé, je n’étais plus très chaude pour des cours du soir. Sortir dans le noir et le froid pour juste deux heures de culture en anglais me donnait des frissons. C’est pourquoi j’ai choisi celui-là qui a lieu le jeudi matin. Et forcément en arrivant ce qui était à prévoir arriva : il n’y avait que des vieux. Ce n’est ni moderne, ni contemporain ! A ce moment j’ai vraiment commencé à m’inquiéter pour ma santé mentale au milieu de cet environnement vieillissant. Oui, je sais c’est bien de côtoyer des gens d’âge mûr mais y’a des limites. Honnêtement entre le public et les volontaires retraités du théâtre, plus les mamies du Yoga et du Pilates mon quota commence à être full. Bon, je m’assoie et je me dis never mind, Shakespeare est plus tout jeune non plus, et c’est là qu’elle est arrivée. Le fait est que l’on peut choisir son partner que dans une certaine mesure, si on arrive trop tôt, on ne peut pas choisir la personne qui vous choisit. En un regard, une inspiration et trois phrases j’ai su que j’étais dans la mouize. Annie a les yeux rouges, Annie sens le Gin, Annie m’a demandé mon prénom, m’a donné le sien et a ajouté qu’elle venait d’enterrer son frère et sa mère mais qu’elle ne voulait pas en parler. Ensuite le cours a commencé. Dans un travail très simple de fraternisation, Professeur Nick, nous a demandé de nous présenter à notre plus proche partner et ensuite de le présenter au groupe. Je jette un coup d’œil vite fait, oui j’ai un autre partner à ma gauche que je suis impatience de découvrir. Je fais un calcul vite fait, non c’est ma partner de droite Annie que je dois continuer à découvrir. Et c’est partie mon kiki, Annie est à Oxford parce que ça fille vit ici mais elle ne vit pas chez ça fille car elle ne veut, mais elle ne veut pas en parler. Une fois que Annie sait que j’ai été Assistante de production, Annie me dit qu’elle était elle aussi Assistante de production pour la BBC. Elle travaillait d’ailleurs pour le département musique et culture, mais n’a jamais vu une pièce de Shakespeare ! Annie serait-elle alcoolique, dépressive et mythomane ? Tout va bien Annie fait de la calligraphie, c’est son hobby. Annie fini par dire qu’elle a fait le tour de ce qu’elle voulait me dire et qu’elle ne veut pas ajouter qu’elle vient de perdre son frère et sa mère parce qu’elle ne veut pas en parler. Ça tombe bien, moi non plus ! 

        normal_146     Ça démarre plutôt mal mais je ne suis pas seul, j’ai déjà un copain dans la salle : Tonio. J’ai rencontré Tonio l’année dernière dans un autre cours. Il est jeune retraité de la BBC (pour de vrai) et m’a gentiment traduit (du français à l’anglais) tout mes essais. C’est mon pote ! Dans cette intéressante présentation j’ai enfin pu avoir une estimation de son âge. Portugais d’origine, il est arrivé en Uk en 1974 lorsqu’il avait 24 ans. Jésus christ ! Il y a un vrai gap entre nous, mais je sais que Tonio va prouver que l’amitié entre un homme et une femme beaucoup plus jeune, peut exister sans aucun sous entendu. J’y ai cru une fois, j’ai perdu. J’avais vingt et j’étais juste un petit peu naïve. Tout le monde se souvient aussi de Ken, que je n’ai jamais revu d’ailleurs. Deux semaines après le premier cours, j’ai reçu un mail de Tonio qui me disait qu’il devait partir au Portugal prendre soin de sa pauvre mère qui vient de se péter le col du fémur et de son père atteint d’Alzheimer. J’aime les histoires joyeuse et me voilà dans une autre valise en carton. Mais c’est mon pote alors je lui revois un message de soutient sympathique. Il me répond, qu’il ne sait pas s’il pourra avoir internet là-bas ce qui le chagrine parce qu’il est juste « terrorisé ». En effet il a divorcé et été mis à la retraire la même année (last year), qu’ici il est traité pour dépression et qu’il ne sait pas comment il va pouvoir être suivi là-bas. Jésus christ ! Mais pourquoi j’attire les vieux dépressifs ! Ce n’est vraiment pas bon pour moi qui suis une « hypocondepressive chronique de l’hiver et des jours de pluie ». C’est officiel, je n’ai pas d’ami. Un chien c’est bien aussi non, ne dit-on pas que c’est le meilleur ami de l’homme !

 
           Je n’ai pas peut être pas d’ami mais j’ai un cher et tendre, n’est-ce pas le plus important ? C’est vrai que l’on vit un peu dans notre bulle. Même si on a chacun un univers social propre, pour les loisirs on s’auto suffit largement. Nous sommes notre meilleur compagnon, alors pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on a déjà ? Peut-être parce que la compagnie d’un cher et tendre à ses limites. Premièrement, parce qu’il est toujours bon d’avoir une oreille pas du tout objectif (qui ne soit pas votre mère) pour vous entendre vous plaindre de votre cher et tendre qui a encore oublié de sortir le chien (adopté parce qu’on a pas d’amis). Deuxièmement parce qu’un cher et tendre est, par expérience, pas du tout la meilleure personne requise pour vous aider à faire votre nouvelle coloration capillaire. Première raison simple est que ça gâche le mystère de votre beauté et les efforts requis pour être une femme resplendissante chaque jour. La deuxième raison est que le cher et tendre s’avère complètement useless quant au devenir de vos cheveux, pire stressant ! C’est impressionnant comment un scientifique peut se trouver complètement désarmer devant une notice, pourtant écrite pour une adolescente de 15 ans ! 

 Bon ben je n’ai toujours pas d’ami et un cher et tendre qui ne sera jamais coiffeur. J’avoue que le dernier point me soulage. S’il s’était avéré, dans un excès de stéréotype, très intéressé et très doué avec mes cheveux j’aurais peut-être commencé à m’inquiéter. En définitive, serait-ce pour cela que nous faisons des enfants. Pour avoir des amis à pleins temps ! Un garçon pour le sport et une fille pour les teintures maison. C’est obviously une très mauvaise raison, impossible d’avoir un échange de confidences. Les enfants ne seront toujours que les enfants et les parents que des parents, merci de faire passer le message à ma génitrice dont je garderais l’identité secrète. Où alors peut être que nous faisons des enfants pour avoir des amis qui ont eux-mêmes déjà des enfants puisque qu’en ayant des enfants ils ont perdus leurs amis célibataires qui eux même on perdu leur amis en couple. Un aspro s’il vous plaît. Moi, je dis juste cessons la sectorisation et sentons nous libre de vivre en parfait harmonie loin des conventions sociales ! 

        Anyway, finalement se faire des amis n’est pas chose facile, surtout dans un pays étranger. C’est un peu comme les relations amoureuses finalement. Quand on a été déçu une fois, ensuite on se méfie et quand on connaît la vrai amitié on devient plus exigent. On est moins naïf aussi, on se ment moins. C’est définitivement comme l’amour. Je crois que ça ne ce commande pas, ça ne s’attend pas, ça se vit c’est tout. Je pense que pour avoir de vraies attaches ici il nous faudrait encore un peu plus de temps, mais on n’est pas très patient. Du coup, je pense que nous sommes prêt à nous détacher des attaches qui ne nous attachent pas vraiment. En attendant on n’a toujours pas reçu la pétition de Lyon demandant notre retour. Il n’y pas eu non plus un signe pour nous retenir ou nous empêcher de partir ! Y’ en a bien qui on fait péter le toit d’un bus et foutu la merde dans le métro Londonien, c’était juste une semaine trop tard. Et je ne parle même pas de ceux qui, avec un an de délai, ont foutu le bordel à la British Airway en essayant de faire tout péter avec des bombes liquides. Franchement est-ce qu’on a encore l’âge des bombes à eau ! Qu’est-ce qu’on a gagné au final : la panique, encore plus le zouk à l’aéroport. Maintenant c’est officiel et permanent : on a plus droit d’amener de liquide en cabine. De plus ça a donné pleins d’idées puisque aujourd’hui l’agence Reuter annonce qu’il y aurait une trentaine de complots terrorismes en préparation au Royaume-Uni. Et tout ça a cause d’une mauvaise gestion d’agenda, et ben bravo les charlots ! 

            Pour finir ce chapitre je tiens à remercier toutes les personnes (outre nos parents) qui ont eu la charité de venir nous voir dans ce pays lointain, et en particulier ceux (à l’exception de nos parents) qui ont le courage de venir deux fois, même en prétextant des déplacements professionnels. Je tiens aussi à leur présenter à tout my apology. Il est vrai que ne voyant pas beaucoup de monde avec qui avoir une communication simple et conviviale, on s’est peut être un petit peu emporté ! C’est sans doute le côté spontané et enjoué des anglais qui nous gagne petit à petit.

Well, comme dit la prof de Yoga "Don't forget to breath".


 

 

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